Bulletin Magnificat n°143 – Automne 2018

Editorial 

Accueillir la mère

La vie est précieuse, prends-en soin !

En ce début d’automne, les médias, presse écrite, télévision, radio, internet, réseaux sociaux, n’ont qu’une préoccupation : l’élargissement de la Procréation Médicalement Assistée (PMA), aux couples de femmes et aux femmes seules. Le Comité Consultatif National d’Éthique vient de rendre un avis favorable à ce sujet. Avis consultatif, nous dit-on, qui précède une discussion devant avoir lieu au Parlement dans les mois à venir, faisant fi, du même coup, des résultats de la consultation nationale des États généraux de Bioéthique. Avec beaucoup de sagesse, la Conférence des Évêques de France a, de son côté, fait entendre un avis contraire, considérant que « procréer, c’est désirer faire advenir une personne en la voulant pour elle-même. Aucune souffrance relative au désir d’enfant ne peut donc légitimer des procédés de fécondation et des modalités de grossesse qui    apparenteraient à une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation d’un être humain. » Elle pointe, en outre, « la transformation de la mission de la médecine », et « l’impossible justification par le seul argument de l’égalité ».

À Magnificat, notre vision de l’Homme en général, de la mère et de l’enfant en particulier rejoint la position de l’Église de France. Nous ne pouvons alors que nous interroger sur ce qui apparaît comme une grave incohérence : pourquoi les politiques accéderaient-ils à ce fameux « désir d’enfant » sous couvert d’égalité entre les femmes – celles qui peuvent donner la vie et celles qui ne le peuvent pas – alors qu’ils font tout pour que disparaissent avant leur naissance les  enfants non désirés, quitte à outrepasser la Loi ? L’enfant apparaît alors, effectivement, comme un objet de désir égoïste – quand je le veux et si je le veux – et non comme un cadeau, portant en lui dès les premiers instants de son existence le plus beau des trésors : la Vie. Nous sommes, chaque jour, les témoins émerveillés de ce que l’enfant  » même quand son arrivée n’a pas été vraiment désirée  » apporte de joie, de fierté, d’équilibre aux mamans accompagnées dans nos Maisons.

La démarche de Magnificat est exactement l’inverse de celle que préconise l’élargissement de la PMA : à un enfant non désiré mais qui porte la Vie, le soin des éducatrices dans l’accompagnement de sa maman offre un accueil plein d’Amour, respectueux de sa qualité unique et de son droit éminent et premier. Tout le contraire de ce prétendu « droit à l’enfant » qui, par le biais de la PMA, viendra satisfaire le désir qu’une femme seule – ou deux femmes – auront d’un enfant, alors même qu’elles ne souffrent d’aucune pathologie d’infertilité. Oui, la vocation merveilleuse et singulière de Magnificat est bien de faire découvrir aux mamans combien leur enfant peut être reçu et aimé pour lui-même, car « rien n’est dû, tout est don ».
Solange Pénicaud                    

Le plus juste combat de ma vie

Assise dans ma voiture en warning, face à la route, il pleut à torrent et Dieu seul sait à quel point il pleut dans mon cœur. Dans mes mains, un test de grossesse positif et une échographie de datation. Depuis quelques jours, je sais que je suis enceinte et que j’attends deux magnifiques bébés. C’est d’ailleurs pour cela que je suis sur le parking d’un hôtel miteux. Depuis quelques jours aussi, je dors à l’hôtel… Personne ne semble partager ma joie d’avoir deux petits êtres à l’intérieur de moi… Au contraire, je suis à la limite de céder à la pression sociale et de faire la plus grosse erreur de ma vie. Alors j’ai pris la fuite. Je suis partie de chez moi avec quelques vêtements et un peu de sous pendant que mes parents n’étaient pas là. Mais voilà, aujourd’hui c’est dur, après 17 jours à l’hôtel je n’ai plus beaucoup de sous, j’ai froid, je mange mal et je ne dors plus, je réfléchis beaucoup… et s’ils avaient tous raison et si interrompre cette grossesse était la meilleure solution après tout ? Comme ils disent : « C’est tout minuscule, quelques millimètres à peine et ce ne sont que des cellules pour le moment, avorte c’est mieux. » Non, non, non ! Je porte la vie, aussi minuscule soit-elle, c’est la vie qui est en moi, et c’est immense d’avoir deux petites vies en soi et puis… mon Dieu comme je les aime. Assise dans ma voiture, je me demande s’il pleut encore ou si ce sont mes larmes qui obstruent ma vue. Je ne veux pas avorter, jamais ! Mais je suis si seule, je me sens incomprise, j’ai peur de céder à la pression.

Dans un flash de lucidité, je prends mon téléphone et tape sur internet un truc du style « SOS femme enceinte ». Il est 16 h 58. Un numéro… j’appelle… ça sonne… Une femme décroche, cette femme va marquer à jamais le tournant de ma nouvelle vie. Je hurle en pleurant : « Je ne veux pas avorter, aidez-moi, je vous en supplie. » Elle pleure avec moi. Aujourd’hui j’en souris. Deux femmes qui ne se connaissent pas et qui pleurent ensembles pour la vie. C’est beau. Je  me sens comprise pendant deux minutes. Mais voilà, il est 17 h, cette bonne femme a fini son service. Mon cœur se serre … mais elle me dit qu’elle ne me lâchera pas et me demande juste si je suis prête à quitter ma ville natale. Je lui dis que j’irais même au bout du monde s’il le faut pour garder mes petits, et on raccroche. Le soir, elle m’appelle et pour la première fois j’entends ce nom : Magnificat. Ils sont prêts à m’accueillir dans une grande maison avec mon espace pour moi et mes deux bébés, pour mes deux vies, pour mes deux fils que je porte. Ni une ni deux, je prends la route pour 300 kilomètres et, à chaque sortie d’autoroute, je songe à faire demi-tour. Mais le Seigneur m’accompagne, je me sens forte. J’arrive enfin. Une jeune femme m’accueille. Elle m’offre un thé. On s’apprivoise, mais elle ne me pose aucune question… Tant mieux ! Elle me met tout de suite à l’aise, ici c’est chez toi… J’assume et montre désormais fièrement mon ventre qui s’arrondit. Je ne le cache plus, je suis libérée de mes jougs, j’assume  fièrement ma grossesse, mes deux fils qui grandissent en moi. Dieu m’aime  et Dieu aime la vie, car Il m’a exaucée et ce qu’Il m’a donné n’a pas de prix : le  privilège et l’honneur de porter la vie, sans jugement, et en plus dans une grande maison avec un grand jardin – loin de mon hôtel miteux – entourée de gens qui aiment la vie, qui m’accompagnent dans mes doutes, mes peurs, mes angoisses, ma joie de préparer la venue des « fils de mère », comme j’aime les appeler. Par moments, c’est dur Magnificat, avec les contraintes du quotidien la fatigue, le rythme. La vie à plusieurs a du bon et du moins bon… mais c’est aussi des grands moments de joies, des éclats de rire à n’en plus finir avec les filles, des boutades, du partage, de la  bienveillance, des histoires et des vécus différents, des amitiés nouvelles et, surtout, de la vie. On le sait, on le sent aussi quand on est enfin prête et que c’est l’heure de prendre son envol. Je suis partie à deux semaines de mon accouchement de Magnificat, j’avais besoin pour l’histoire de mes fils qu’ils aient leur petit cocon à eux.

Aujourd’hui, j’écris tout en les entendant respirer à côté de moi, je les regarde les larmes aux yeux, un sourire et la satisfaction de me dire qu’ils sont là. Tous les deux, en vie, en bonne santé. Que ça a été le plus dur et douloureux combat que j’ai dû mener à bras le corps avec tous les imprévus, les rebondissements et les doutes, mais aussi le plus beau, le plus noble et le plus juste de ma vie. Ils sont là mes fils de mère et ils sont ma plus belle réussite, ma joie, mon bonheur, la réponse à toutes mes questions existentielles. Le long de cette grossesse je me suis construite, je me suis réconciliée avec moi-même, avec mes proches et c’était pour moi fondamental. Mes bébés sont nés aimés et entourés de mes proches, de ma famille et de mes  nouvelles amies de la Maison, alors qu’au départ j’étais seule et incomprise. Comme quoi… il faut s’écouter et se faire confiance quand on se bat pour la vie… Aucun mot n’est à la hauteur pour décrire la joie, le bonheur, l’amour et l’apaisement que je ressens… si c’était à refaire je ne changerais rien à  mon histoire. Que Dieu préserve nos bébés, que Dieu préserve Magnificat. Que Dieu préserve la Vie !
Caroline

Nous sommes là !

C’est toujours compliqué d’expliquer, de partager notre travail à la maison.
J’ai pris pour habitude de l’expliquer en disant « Nous sommes là », pleinement, pour les jeunes femmes. Évidemment, c’est simplifié, mais
c’est aussi comme cela que les gens arrivent à « cerner » plus facilement ce qu’on vit à la maison. Ce « nous sommes là » peut dire beaucoup de chose.
Bien sûr, « nous sommes là » physiquement pendant 24 heures. Pendant 24 heures, à tour de rôle, nous vivons dans la maison de jeunes femmes qui partagent leur vie avec d’autres femmes qu’elles n’ont pas choisies. Elles savent que nous sommes présentes tout ce temps pour elles. Nous partageons leur vie quotidienne. « Nous sommes là » aussi pour les écouter. Pour écouter ce qu’elles souhaitent partager avec nous, leur passé, leur présent ou leur avenir. Cela peut être des joies ou des souffrances.

Une chose est sûre, l’écoute prend une grande place dans nos journées et nos soirées. « Nous sommes là » pour les accompagner à des rendez-vous administratifs, médicaux… selon les besoins des mamans.  Nous sommes là » pour les aider à avancer, à construire un avenir. On ne décide pas pour elles mais on conseille, on guide… Ça ne se fait pas en une journée, il faut beaucoup de temps. « Nous sommes là » telles que nous sommes, avec ce que nous sommes. C’est là que le « nous » est important car il permet de compléter le « je ». Ce « nous sommes là », s’il est un grand soutien, peut parfois être difficile à vivre pour certaines jeunes femmes : la peur d’être jugée. c’est toute la subtilité de notre travail : être là comme il faut et quand il faut. en fait, « nous sommes là » tout simplement; Et le but c’est que les mamans le sachent, profondément.
Laurence, éducatrice

Un carnet bien rempli !

La maison de Laval a la joie de vous annoncer la naissance de quatre bébés cet été !

Un mois d’août avec trois nouvelles dates d’anniversaire à retenir et à fêter  Lysëa est la première arrivée, le 5 août. Elle a été suivie par la naissance des jumeaux, H. et R., le 22 août. Et, le 23, un 3ème petit garçon est né ! Magnificat ! 

La journée des amis  

Le 30 juin dernier (mon Dieu, que le temps passe vite !), notre Maison Lavalloise ouvrait ses portes aux amis et voisins. Petite pause dans une année trépidante, où le conseil d’administration de Magnificat, venu de toute la France, était présent avec les mamans de la Maison pour accueillir chacun. Merci à vous tous d’être venus ! Merci aux anciens propriétaires de cette belle maison, de leur émotion devant les travaux réalisés, de leurs échanges avec chacune.
Merci à tous les prêtres du diocèse qui sont passés, à don Grégoire qui a célébré la Messe ce jour-là dans notre oratoire. Merci particulièrement à  Monseigneur Scherrer d’avoir pris le temps de venir jusqu’à nous. Nous serons heureuses de vous ré-inviter bientôt pour… une surprise ! À bon entendeur…
Marie et Odile

Vie de la Maison de Ligueil

Naissances

Anne, Christophe et Nathanaël ont eu la grande joie au début de l’été  d’accueillir dans leur famille leur petite Esther, née le 8 septembre 2017. Elle réjouit leurs cœurs.  Le 25 août 2018 est venue au monde la petite Ezra  espérance, ma fille est la manifestation même d’un rayon du soleil, l’astre qui chauffe la terre de mon cœur. Ezra a eu la chance de passer ses premiers jours de vie à Magnificat, maison douce et paisible où le temps semble figé…
May

«Un vrai partage, avec beaucoup de joie »

Je suis Maîtresse de Maison au sein de la Maison d’Accueil Magnificat depuis de nombreuses années. Magnificat est plus qu’un simple emploi pour moi, cette Maison où se vit tant de belles choses. Magnificat est une Maison où la Maman se prépare à accueillir son enfant. Neuf mois permettent aussi à une  jeune femme de devenir mère, à apprendre
à se connaître, à avoir confiance, à prendre le temps pour avancer ensemble. Je les aide dans la préparation du trousseau de naissance, ce qui est un vrai partage, avec beaucoup de joie et d’échanges. Nous sommes une vraie équipe, soudée, et nous accompagnons les mamans du mieux que nous pouvons. Si je devais résumer Magnificat en trois mots, ce serait :
rencontre, joie, partage.
Catherine, Maîtresse de Maison

Un été plein d’ouvertures !

Ce 22 septembre, nous avons invité et reçu des amis de Magnificat, dans notre Maison de Ligueil. Bien que peu nombreux aient pu se rendre présents, encore une fois… nous avons pu constater les « mines réjouies » de nos convives et leur intérêt pour la vie, le  fonctionnement de notre Maison. Mamans et équipe, avec joie et bonne humeur, ont préparé des surprises gustatives, une jolie table, des photos à partager… Des partages chaleureux, de bons échanges, des jeux en commun nous ont ravies !

Au-delà de notre accueil attentionné, ce que les gens retiennent de leur visite, c’est l’ouverture vers les autres, vers le monde extérieur, sans pour autant oublier l’ouverture individuelle, la possibilité d’agrandir son esprit.  « On s’y sent bien dans votre maison, elle respire la sérénité. » C’est ce que nous avons entendu aussi pour nos portes ouvertes à destination des professionnels du secteur médical (maison de santé de Ligueil, cadre de santé du Vinci…) et du secteur social (ASE, ARCA, SAJJEEP…). Bien d’autres gens ont répondu à notre invitation, nous ouvrant différents horizons en tenant compte de notre quotidien où le respect de l’être humain est notre priorité. Différents stagiaires sont accueillis à la Maison, avec des objectifs variés. Cet été, entre autres, Léopoldine est venue bénévolement, pour rendre service et nous nous sommes ouvertes sur le monde en développant notre communication sur Facebook. Son aide a été plus que précieuse pour cette ouverture qui est nécessaire pour nous faire connaître auprès des jeunes mamans qui en auraient besoin.
La porte de la Maison est toujours ouverte pour les anciennes qui ont besoin de se poser, de se ressourcer, d’être écoutées. Lorsque les mamans prennent leur autonomie, la porte de Magnificat reste toujours entrouverte et les mamans peuvent facilement la pousser. Beaucoup d’anciennes sont venues passer quelques jours, tout le long de l’été.  À mon sens, ce qui démontre le plus concrètement notre ouverture, ce sont les restos. Celui du 22 juin sur le thème d’Hawaï, mais aussi tous les   autres restaurants où toutes les coutumes, les pays, les recettes, etc. sont explorés. Et avec l’argent récolté lors des restos, nous partons découvrir des régions, visiter, assister à des spectacles… Cet été, nous sommes allées au Puy du Fou : une ouverture sur l’histoire, le passé… Nous en avons profité pour respirer l’air marin ! et nous émerveiller du phénomène des marées…
Annie, éducatrice

Témoignage sous X

J’ai accouché sous X il y a 12 ans bientôt. J’ai fait ce choix, dans le but d’assumer l’amourette que j’avais eu avec un garçon pas sérieux et donner la vie et non l’arrêter. J’ai vécu de bons mois à Magnificat jusqu’à la naissance de ce petit qui va avoir 12 ans. Je pense à lui, je l’imagine heureux auprès de ses parents.

J’ai le souvenir d’un bébé calme que j’ai vu avec Aurore le lendemain de mon accouchement. Aujourd’hui j’ai refait ma vie et j’ai eu d’autres enfants. Je me sens sereine dans mon choix. Thibaut est dans mon cœur mais je l’ai porté pour un homme et une femme qui ne pouvait pas en avoir. C’est un cadeau que je leur ai fait. Un cadeau qui m’a permis à moi de devenir une femme heureuse et d’avoir rencontré un homme que j’aime qui m’aime et me respecte. Accoucher sous x est encore tabou. Pour ma part, j’ai eu un bon accompagnement de l’association d’adoption à Paris qui a pris Thibaut en charge a sa naissance jusqu’à ses parents. L’accouchement sous X, ce n’est pas simple. Il faut être bien accompagné. La Maison Magnificat fut là du début à la fin de ma grossesse. Après, j’ai repris le repris le fil de ma vie avec une psychothérapie et le soutien de mes proches. Mon homme connait cette histoire. Vous vous demandez comment je fais pour vivre en me disant qu’un enfant de moi vit quelque part… mais c’est comme un deuil, une cicatrice que l’on oubliera jamais mais qui fait partie de ma construction. Je sais que ce petit est bien et heureux et qu’il ne m’en voudra pas, car je lui ai tout expliqué dans son dossier. Je lui ai donné la vie et aujourd’hui je vis dans la propreté de mon geste, dans mon choix personnel. Je suis dans la paix avec mon choix.

Nouvelles de rentrée

Chers amis,
Nous sommes heureux de partager avec vous quelques nouvelles en ce temps de rentrée.

Tout d’abord,  une journée Porte Ouverte a eu lieu à Ligueil le 22 septembre dernier, permettant une très belle rencontre avec une ancienne maman de la Maison, qui a fait de nombreux kilomètres pour permettre à son compagnon et son fils de 16 ans, qui est un « bébé  Magnificat », de découvrir ce lieu d’accueil ! C’est un beau témoignage de reconnaissance, et nous la remercions vivement. Cette journée a aussi été l’occasion de voir tous les travaux accomplis depuis plusieurs années afin de rendre la Maison plus accueillante et fonctionnelle pour les jeunes femmes et l’équipe encadrante.

Un colloque a été organisé à Tours les 5 et 6 octobre dernier entre les membres du conseil d’administration de l’association, ceux du comité de la Fondation, la directrice des Maisons, des éducatrices de Ligueil et Laval, le secrétariat, un représentant de la Fondation Notre Dame et un tiers, pour réfléchir sur le bon fonctionnement de l’oeuvre Magnificat, afin qu’elle perdure dans le temps.

Comme tous les ans depuis un moment maintenant, les sœurs de la Basilique Saint-Martin nous accueillent avec d’autres associations au service de la Vie lors d’une soirée de prière et de méditation le 1er décembre prochain. Un grand merci à sœur Marie-Agathe, sa communauté et toute l’équipe organisatrice de ce beau moment de communion et d’unité autour du Seigneur.