Je t’ai donné la vie, mais tu as sauvé la mienne

Donner la vieJe m’appelle Diana, j’ai 23 ans. J’avais 22 ans, j’étais sans emploi (encore étudiante) et j’habitais chez mes parents, lorsque j’ai appris que j’étais enceinte.

Au début je ne réalisais pas vraiment ce qui m’arrivait. Mais il fallait vite prendre une décision, qui dans tous les cas changerait ma vie à tout jamais. Dans mon désespoir et dans ma quête de solution, j’ai rencontré une dame qui m’a parlé de la maison Magnificat. Moi qui suis de nature très méfiante, j’ai pourtant vite appelé et j’ai tout de suite eu un rendez-vous pour venir visiter la maison. En décembre je m’y suis installée définitivement, après avoir eu mon diplôme d’aide-soignante.

Au début j’ai eu beaucoup de mal à accepter cette situation dans laquelle j’étais et à m’adapter à ma vie hors de la région parisienne. Mais avec le temps, j’y ai pris mes repères. Je me disais :
« Si cet enfant est là aujourd’hui, c’est qu’il y a une bonne raison ! Je ferai tout pour qu’il soit heureux. » Je considérais que cet enfant était un don de Dieu, ce qui m’a décidée à l’appeler Mathias, qui signifie « don de Dieu » en hébreu. Et malgré tous mes doutes, je me disais que je pouvais y arriver ! Tout ça pour dire que je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui, si la maison Magnificat ne m’avait pas tendu la main.

Le 21 avril 2016, je reprends vie. Car j’ai mis au monde celui qui donne un sens à ma vie : Mathias.
Grâce à mon fils, je sais désormais ce que j’attends de la vie. Je sens que j’ai un but. Quand je regarde mon fils, je voudrais que la vie dure éternellement. Je me dis que c’est beau qu’il n’ait que quelques mois, parce qu’il nous reste toute la vie ensemble.

J’ai rencontré des personnes formidables à la maison Magnificat. Je ne savais pas que l’on pouvait encore rencontrer des gens humbles qui ne vous jugent pas. On est bien entouré. Grâce à la maison j’ai pu accueillir mon fils en toute sérénité, faire des projets pour l’avenir. Ce que j’aime le plus à Magnificat, c’est qu’ils nous encouragent et croient en nous, même quand nous-même on n’y croit plus. On n’est jamais seul dans la bataille.

Diana